Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/74

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jouir par eux-mêmes, & leur as montré le moyen de passer doucement la vie.

Nous avons aussi fait à sa louange l’épigramme suivante :

Diogène, dis-moi, quel accident t’amène aux Enfers ? C’est la morsure d’un chien féroce.

Il y des Auteurs qui disent qu’en mourant, il ordonna qu’on jetât son corps sans lui donner de sépulture, afin qu’il servît de pâture aux bêtes sauvages ; ou qu’on le mît dans une fosse, couvert d’un peu de poussière. D’autres disent qu’il voulut être jeté dans l’Elisson[1] pour être utile à ses frères. Demetrius, dans son livre intitulé Équivoques, dit qu’Alexandre mourut à Babylone le même jour que Diogène à Corinthe[2]. Or il étoit déjà vieux dans la CXIIIe Olympaide.

On lui attribue les ouvrages suivants : Des Dialogues, intitulés Cephalio. Ichthyas. Le Geai. Le Léopard. Le peuple d’Athènes. La République. L’art de la Morale. Des Richesses. De l’Amour. Théodore. Hypsias. Aristarque. De la Mort. Des Lettres. Sept Tragédies, qui sont : Hélene, Thyeste, Hercule, Achille, Médée, Chrysippe, Œdipe. Mais Sosicrate, dans le premier livre

  1. C’est le nom d’un fleuve. Pausanias, Voyage de Corinthe, chap. 12.
  2. Diogène passait l’hiver à Athènes, & l’été à Corinthe, au rapport de Dion Chrysostôme, Ménage.