Page:Diogène Laërce - Vies et doctrines des philosophes de l’Antiquité, trad. Zévort.djvu/127

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maient d’aimer le vin vieux et les femmes ; à Ceux qui l’accusaient de faire bonne chère ; une lettre à sa Fille Arété ; à un Athlète qui s’exerçait pour les jeux olympiques ; deux livres de Questions ; trois livres d’Apophthegmes : un à Denys, un autre intitulé la Statue, le dernier à la fille de Denys ; à un Homme qui se croyait méprisé ; le Conseiller. Quelques auteurs lui attribuent aussi six livres de Dissertations ; mais d’autres, Sosicrate de Rhodes en particulier, soutiennent qu’il n’a rien écrit. Sotion, dans son second livre, et Panétius lui attribuent les ouvrages suivants ; de l’Éducation ; de la Vertu ; Exhortations ; Artabaze ; les Naufragés ; six livres de Dissertations ; trois de Sentences ; à Laïs ; à Porus ; à Socrate ; de la Fortune. Il assignait à l’homme la volupté pour fin et la définissait : « Un mouvement doux accompagné de sensation. »

Après avoir raconté la vie d’Aristippe, parlons maintenant des cyrénaïques ses disciples, qui se sont donné eux-mêmes les surnoms d’hégésiaques, d’annicériens et de théodoriens. Nous passerons ensuite aux sectateurs de Phédon et en particulier aux érétriens, les plus illustres d’entre eux.

Aristippe eut pour disciples : sa fille Arété, Éthiops de Ptolémaïs et Antipater de Cyrène. Arété forma Aristippe surnommé Métrodidacte, qui fut lui-même maître de Théodore appelé d’abord l’Athée, et plus tard le Dieu. Antipater fut maître d’Épitimède de Cyrène ; celui-ci de Parébate, qui le fut à son tour d’Hégésias, surnommé l’Apôtre de la Mort ; Annicéris, celui qui racheta Platon, suivit les leçons de ce dernier philosophe.

Quant à ceux qui restèrent fidèles à la pensée d’Aristippe et qui prirent le nom de cyrénaïques, voici quelles étaient leurs doctrines : Ils distinguent deux