Page:Diogène Laërce - Vies et doctrines des philosophes de l’Antiquité, trad. Zévort.djvu/182

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sée à Aristodème, deux à Archytas, quatre à Denys, une à Hermias, Érastus et Coriscus, une à Laodamas, une à Dion, une à Perdiccas, deux aux amis de Dion.

Telle est la classification de Thrasylus, adoptée par plusieurs auteurs. D’autres, et parmi eux Aristophane le grammairien, divisent les dialogues de Platon en trilogies ; dans la première sont compris la République, le Timée, le Critias ; dans la seconde, le Sophiste, le Politique et le Cratyle ; dans la troisième, les Lois, Minos et l’Épinomis ; dans la quatrième, Théétète, Eutyphron et l’Apologie ; dans la cinquième, Criton, Phédon et les Lettres. Quant aux autres dialogues, ils les laissent isolés et n’établissent entre eux aucun ordre. Nous avons déjà dit que quelques auteurs mettent la République en tête des ouvrages de Platon ; d’autres commencent par le premier Alcibiade ; quelques-uns par le Théagès, par l’Eutyphron, ou bien encore par le Clitophon, le Timée, le Phèdre, le Théétète ; enfin beaucoup mettent en première ligne l’Apologie.

Parmi les dialogues attribués à Platon, on s’accorde à regarder comme non authentiques les suivants : Midon, ou Hippotrophus ; Éryxias, ou Érasistrate ; Alcyon ; les Acéphales, ou les Sisyphes ; Axiochus, les Phéaciens ; Démodocus ; Chélidon ; la Semaine ; Épiménide. Phavorinus, au cinquième livre des Commentaires, attribue l’Alcyon à un certain Léon.

Platon a employé une grande variété de termes, pour rendre ses ouvrages inaccessibles au vulgaire. Chez lui, le mot sagesse, dans sa plus haute acception, exprime la science des êtres intelligibles, des êtres proprement dits, science qui, selon lui, a pour objet Dieu et l’âme, abstraction faite du corps. Le mot sagesse désigne encore proprement la philosophie, en