Page:Diogène Laërce - Vies et doctrines des philosophes de l’Antiquité, trad. Zévort.djvu/241

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

la première année de la quatre-vingt-dix-neuvième olympiade, s’était attaché à Platon dans sa dix-septième année, et avait suivi ses leçons pendant vingt-cinq ans. La quatrième année de la cent huitième olympiade il alla à Mitylène, sous l’archontat d"Eubulus. La première année de cette même olympiade, à l’époque de la mort de Platon, Théophilus étant archonte, il était allé auprès d’Hermias où il passa trois ans. Sous l’archontat de Pythodotus, il se rendit à la cour de Philippe, la seconde année de la cent neuvième olympiade, Alexandre ayant alors quinze ans ; il revint à Athènes la seconde année de la cent onzième olympiade, établit son école au Lycée et y enseigna treize ans. Il se retira ensuite à Chalcis la troisième année de la cent treizième olympiade et y mourut de maladie, à l’âge de soixante-trois ans, l’année même où Démosthène mourut dans l’île de Calauria, sous l’archontat de Philoclès. On dit que l’issue de la conjuration de Calliclès l’avait vivement irrité contre Alexandre et que ce prince de son côté, pour chagriner Aristote, avait comblé de faveurs Anaximène et envoyé des présents à Xénocrate.

Théocrite de Chio a fait contre lui une épigramme citée par Ambryon dans la Vie de Théocrite ; la voici :

Aristote, cet esprit vide, a élevé ce tombeau vide à Hermias, eunuque et esclave d’Eubulus.

Timon le critique aussi en ces termes :

Ni les misérables futilités d’Aristote.

Telle fut la vie de ce philosophe. Je transcris ici son testament qui m’est tombé entre les mains :

Il ne m’arrivera rien de fâcheux ; cependant, en cas d’événe-