Page:Diogène Laërce - Vies et doctrines des philosophes de l’Antiquité, trad. Zévort.djvu/326

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tyrus au quatrième des Vies, prétendent qu’aucun de ces ouvrages n’est de Diogène ; Satyrus, en particulier, attribue les tragédies à Philiscus d’Égine, ami de Diogène. Enfin Sotion dit, au septième livre, que les seuls ouvrages de Diogène sont les suivants : de la Vertu, du Bien, l’Amoureux, le Mendiant, Tolméus, la Panthère, Cassandre, Céphalion, Philiscus, Aristarque, Sisyphe, Ganymède ; des Chries et des Lettres.

Il y a eu cinq Diogène : le premier était un philosophe physicien d’Apollonie, dont l’ouvrage commence ainsi : « Avant tout, il me semble nécessaire en commençant d’établir un principe incontestable. » Le second était de Sicyone et a écrit sur le Péloponèse. Le troisième est celui dont nous venons de parler. Le quatrième est un philosophe stoïcien de Séleucie, surnommé le Babylonien, à cause du voisinage des deux villes. Le cinquième était de Tarse et a laissé un ouvrage intitulé : Recherches poétiques, où il s’efforce de résoudre les difficultés des poëtes. Quant au cynique, Athénodore rapporte, au huitième livre des Promenades, qu’il avait l’habitude de s’oindre le corps, ce qui le faisait toujours paraître luisant.




CHAPITRE III.


MONIME.

Monime de Syracuse, disciple de Diogène, était esclave d’un banquier de Corinthe, au dire de Sosicrate. Xéniade, celui qui avait acheté Diogène, venait souvent auprès de lui et lui parlait des rares qualités du philosophe, de ses actions et de ses dis-