Page:Diogène Laërce - Vies et doctrines des philosophes de l’Antiquité, trad. Zévort.djvu/371

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conjonctif est, d’après la définition de Chrysippe, dans la Dialectique, et de Diogène dans l’Art dialectique, celui dans lequel entre la particule conjonctive si, indiquant que le second membre est la conséquence du premier : S’il est jour, il fait clair. Crinis, dans l’Art dialectique, définit les jugements adjonctifs : ceux dans lesquels deux jugements distincts sont réunis par la particule conjonctive puisque : Puisqu’il fait jour, il fait clair. Dans cet exemple la conjonction indique que le second membre suit du premier et que le premier est vrai. Le jugement copulatif est celui dans lequel les divers membres sont réunis par quelque conjonction copulative : Il fait jour et il fait clair. Le jugement disjonctif est celui dont les membres sont séparés par la particule disjonctive ou : Il fait jour ou il fait nuit. Cette particule indique que l’une des propositions est fausse. Le jugement causal est construit avec la conjonction parce que, indiquant que le premier membre est cause par rapport au second : Parce qu’il fait jour, il fait clair. Le jugement augmentatif est construit avec une particule augmentative intercalée entre les divers membres : Il fait plus jour que nuit. Le jugement diminutif est le contraire du précédent : Il fait moins nuit que jour.

Les jugements sont opposés entre eux à titre de vrais et de faux, lorsqu’ils sont contraires : Il fait jour ; il ne fait pas jour.

Un jugement conjonctif est vrai lorsque l’opposé du dernier terme est contradictoire au premier ; par exemple : S’il fait jour, il fait clair : ce jugement est vrai ; car la proposition il ne fait pas clair, opposée au dernier terme, est contradictoire au premier il fait jour. Ce même jugement est faux, lorsque l’op-