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Page:Dion - L'Eglise de Montfort-l'Amaury et ses vitraux, 1902.djvu/23

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I

L’ÉGLISE


La ville de Montfort doit son origine à une forteresse bâtie, dans les dernières années du xe siècle, par le roi Robert. Il l’établit sur un promontoire abrupt, à la limite de la forêt Iveline, près du chemin conduisant de Saint-Léger, sa résidence actuelle, à Paris. Il la confia à un de ses fidèles, Guillaume de Hainaut, en le mariant avec la fille de son ancien gouverneur, le comte palatin Hugues de Beauvais, seigneur de Nogent. Elle lui apporta la châtellenie d’Épernon. Leur fils Amaury, qui a laissé son nom à la ville formée au pied du château, fut un des favoris des rois Robert et Henri Ier. Vers le milieu du xie siècle, il construisit pour les habitants, l’église paroissiale de Saint-Pierre. En 1072, son fils Simon Ier la donna en même temps que le prieuré Saint-Laurent à l’abbaye Saint-Magloire de Paris, fondée un siècle auparavant par Hugues le Grand, duc de France, grand-père du roi Robert.

Cette église a subsisté jusqu’à la fin du xve siècle, époque où elle a été remplacée par l’église actuelle. Il reste de cette église romane la moitié d’un clocher qui forme sur la longueur de deux travées le mur nord de la nef et à laquelle est adossé le banc d’œuvre.

Cette tour ne s’élevait pas sur l’entrée de l’église, laquelle, comme maintenant, s’ouvrait sur la rue principale traversant Montfort, mais était le centre de l’édifice, selon un plan très fréquent à cette époque, où les cloches n’avaient qu’un