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Page:Dion - L'Eglise de Montfort-l'Amaury et ses vitraux, 1902.djvu/52

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L’ÉGLISE DE MONTFORT-L’AMAURY


II

LES VITRAUX


Par leur nombre, leur importance et la beauté de plusieurs d’entre eux, les vitraux qui font la gloire de l’église de Montfort méritent une étude attentive. Les plus anciens sont dans le tour du chœur, où deux sont datés de 1543 et 1544. Dans le bas-côté méridional, trois sont datés de 1572, 1574 et 1578 ; quelques-uns du côté nord, peuvent être des dernières années du xvie siècle, sinon du xviie. On ne peut donc les comparer qu’à ceux de la même époque, où le dessin avait pris plus d’importance aux dépens de la coloration, et non aux verrières de Chartres ou du Mans. C’est cette comparaison et son parti pris contre tout ce qui n’était pas le xiiie siècle, qui a rendu Didron injuste à leur égard. Dans un rapport spécial au Ministre des Beaux-Arts, en décembre 1839, il les trouve, sauf quelques-uns, médiocres et mal dessinés. C’est pour lui de l’art en province, presque de l’art au village. M. Palustre dans /a Renaissance en France, relève vivement ce singulier propos, l’art étant alors partout et non concentré à Paris. Il est cependant lui-même assez sévère pour nos vitraux qu’il attribue à des artistes de l’école de Beauvais. Mais il reconnait que l’on trouverait difficilement ailleurs un pareil ensemble de peintures translucides de cette époque.

M. Ottin et M. Merson, dans leurs ouvrages spéciaux, ont aussi fait mention de nos vitraux. Le premier dit un mot de chacun d’eux, non sans quelques erreurs ; le second a été