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Page:Dion - L'Eglise de Montfort-l'Amaury et ses vitraux, 1902.djvu/81

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LES VITRAUX

se présente pour être compagnon, et, pour coup d’essai, coupe le pied du cheval pour le ferrer plus à son aise sur l’enclume, puis le remet en place sans laisser aucune trace de la blessure. Éloi, atterré, tombe à genoux ; l’ange sourit et disparaît en disant : C’est bien d’être habile, mais il ne faut pas être orgueilleux.

Plus bas, Éloi a recu du roi dix livres d’or pour orner une selle d’apparat. La selle terminée est pesée, et Dagobert, accoutumé à entendre dire à ses orfèvres que la lime mange une partie du métal et que le feu en consume une autre, va payer le prix sans réclamation, lorsque l’artisteluien montre une autre faite avec les rognures de la première. Le roi, enchanté d’une telle probité, le nomme son ministre des finances. Une légende mutilée de notre vitrail donne une version un peu différente. La voici telle que je puis la bre :

DEVANT LE ROY PAR LE SAINT HOMME UNG cAS FUT FAIT MIRACULEUX DEVANT LES DEUX NE L’UNE ? UNE SEULE PESANT LES DEUX.

Un miracle aurait doublé le poids du métal sous le marteau de l’ouvrier.

Dans le panneau voisin, loi distribue ses biens aux pauvres.

Dans celui du bas, il est sacré évêque de Noyon. Enfin, dans le dernier, il guérit ou ressuscite une jeune fille en présence du roi. Comme l’artiste a donné au roi le costume et un peu la tournure de François [‘", on a souvent dit que ce panneau représente ce prince visitant Montfort. Un portavec des vaisseaux indique que l’on a voulu représenter une ville maritime.

Déposé juin 1851, replacé janvier 1852, a coûté 400 francs de réparations, outre 342 ir. 72 pour la mise en plomb.

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