Aller au contenu

Page:Dion - L'Eglise de Montfort-l'Amaury et ses vitraux, 1902.djvu/99

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
83
LES VITRAUX


III

LE CIMETIÈRE


Chaque église était autrefois entourée de son cimetière. Il en était autrefois de même à Montfort ; mais, lorsqu’à la fin du xv® siècle la ville prit un développement imprévu et que l’on projeta la construction d’une plus vaste église, on ne put le faire qu’aux dépens du cimetière servant depuis plus de cinq siècles. I fallut le transporter hors de la ville déjà trop resserrée. Les jardins du faubourg de la Brosse offrirent, assez près de l’église, l’espace suffisant. En face de l’ouverture du mur de ville, dont le dernier morceau est en ce moment en démolition, on construisit une belle porte gothique. Elle nous est parvenue en bon état ; seulement une statue, disparue dans l’axe en accolande, a été remplacée, il y a une cinquantaine d’années, par des meneaux flamboyants. Une pierre encastrée près de la porte présente une inscription fort effacée, dont on ne peut guère lire que le mot trépassez, à la fin de la seconde ligne, ce qui permet de restituer par à peu près le texte suivant :

Vous tous qui icy passez
Priez Dieu pour les trépassez.
Ce que êtes ils ont étez,
Ce que sont un jour serez.

Cette inscription, une tête de mort sculptée dans la première travée et des crânes employés comme décoration dans le charnier sud, prouvent que ce monument fut toujours un cimetière.