Page:Dion Cassius - Histoire romaine, tome 1, 1889.djvu/159

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l’autre à quitter leur patrie et soutenaient leurs droits avec opiniâtreté. Tullus s’appuyait sur la célébrité de Romulus et sur sa puissance présente ; Fuffetius sur l’antiquité d’Albe, métropole de nombreuses colonies et de Rome même : tous deux, pleins de fierté, affichaient de hautes prétentions. Ils renoncèrent donc à ce point du débat et la discussion s’engagea sur la suprématie : ils voyaient bien que les deux peuples vivaient l’un auprès de l’autre, sans danger et sans trouble, par la jouissance des mêmes droits. Des deux côtés, on mit en avant des considérations tirées des sentiments que la nature inspire aux hommes pour leurs semblables et de leur désir de dominer ; on fit valoir tour à tour de nombreux arguments, en apparence fondés sur la justice, pour s’amener mutuellement à céder ; mais le débat n’aboutit à rien,