Page:Dionne - Le Parler populaire des Canadiens français, 1909.djvu/85

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Barré, adj.

Tacheté, bigarré. Ex. Voilà une belle vache barrée. D’où le nom de barrette donné souvent aux vaches barrées.

  • Barrenn’se, Q. f. — V. Barène. Ex. Jouer à la barrenn’se.

Barrer, v. a.

Fermer à clef, au moyen d’une serrure ou d’un cadenas. Ex. Barre la porte, barre la valise, barre la commode, etc.

Barrettée, n. f.

Le contenu d’une barrette. Dans certaines églises de campagne, on faisait autrefois la collecte au moyen d’une barrette.

Barrique, n. f.

— Ivrogne invétéré, dont l’haleine rappelle l’odeur qui s’échappe d’une barrique vide de liqueur forte.

— Plein comme une barrique, ivre.

Barrure, n. f.

Carré où l’on attache les chevaux et les vaches dans les écuries.

Bas, n. m.

Pas, le seuil. Ex. Le bas de la porte est tout usé, il faudra y voir.

Bas-côté, n. m.

Appentis, petit bâtiment adossé contre un grand.

Bas-de-soie, n. m. — Sobriquet donné aux Irlandais.

Bas-percé, n. m. — Dépensier, qui n’a jamais le sou.

Bas (descendre en), loc.

— Aller dans un étage inférieur. Ex. Descends en bas me chercher mon chapeau.

— Aller dans le bas du fleuve. Ex. Vas-tu descendre en bas dans le courant de l’été ?

Bascule (donner la), loc.

Jeu d’enfants qui consiste à saisir la victime désignée d’avance et à lui frapper le dos sur un mur autant de fois qu’elle a d’années révolues. C’est une manière de célébrer les anniversaires de naissance parmi nos collégiens.

Basculer, v. a.

— Renverser un véhicule mobile sur son axe.