Page:Dionne - Le Parler populaire des Canadiens français, 1909.djvu/93

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oir beau.

Belle (avoir) loc. — Avoir beau.

Belle (faire la), loc.

Enfant que l’on fait tenir debout avant qu’il ait appris à marcher. Se dit aussi d’un chien que l’on fait asseoir sur son train de derrière.

Belle (paru), loc.

Echappé belle. Ex. Je l’ai paru belle.

Belle-Angélique, n. f.

Plante aromatique cultivée dans nos jardins.

Belle heure, loc.

Longtemps. Ex. Il y a belle heure que je suis arrivé.

Belle heure (à), loc.

Heure indue. Ex. Tu arrives à belle heure, toi.

Béloné, n. m. — Gros saucisson.

Beluet, n. m. — Bluet.

Belzamine, n. f. — Balsamine.

Ben, adv.

Bien. Ex. Nous sommes ben ici, restons-y.

Bénane, n. f. — Banane.

Bénifice, n. m. — Bénéfice.

Béniquer, n. m. — Bénitier.

Bénissoué, n. m.

Goupillon. Ex. M. le curé nous a bénis avec son bénissoué.

Ber, bers, n. m.

Berceau. Quelques-uns ont cru que le mot ber était une corruption de l’anglais bar. Le Dr Devron a écrit dans les Comptes rendus de l’Athénée Louisianais (janvier I888), que ce mot est usité en Louisiane dans le sens de berceau, et il cite les Mémoires de la Mère Tranchepain, l’une des premières religieuses ursulines fixées à la Nouvelle-Orléans, pour faire voir qu’elle a été importée de France. Le docteur écrit ber et non pas bers. Cependant on trouve bers dans le Roman de la Rose pour signifier berceau.

Berçante, n. f. — Berceuse.

Berceau, n. m.

— Partie d’une charretée de foin, du fond de la charrette à la hauteur des ridelles.