Page:Discorso filosofico-politico sopra la carcere de' debitori.djvu/30

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cette source avoit fournies à la maison des princes, qui, de la condition de simples particuliers, s’étoient élevés jusqu’au trône, étoient autant d’obstacles à l’ambition des autres citoyens. Mais ces raisons n’ayant plus lieu, la paix & l’ordre ayant succédé aux troubles & à la sédition, & l’autorité chancelante ayant pris une consistance assurée, la loi devoit être abolie, & on dèvoit tâcher d’en éteindre jusqu’à la mémoire, pour l’honneur d’une famille si illustre.

Cependant, après deux siecles écoulés, les créanciers exigent qu’on en maintienne l’observation, & les magistrats eux-mêmes, en plusieurs cas, n’ont pas le courage de s’écarter d’une jurisprudence que son ancienneté rend caduque.

Il faut sans doute punirle banqueroutier frauduleux & le débi-