Page:Discorso filosofico-politico sopra la carcere de' debitori.djvu/80

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la condition du créancier meilleure, & qu’il se trouvera mieux de laisser à son débiteur le nécessaire, que de le sacrifier à son avidité. Dans le premier cas, il y a beaucoup d’accidens favorables au créancier, comme l’augmentation du patrimoine du débiteur par voie d’héritage, ou par son industrie : dans le second, il perd tout, & l’état lui-même s’en ressent.

La disposition énoncée dans le chapitre Odoardus, est juste, en ce qu’elle veut qu’après avoir prélevé le nécessaire sur les biens du débiteur pour sa subsistance, le surplus entier appartienne au créancier ; & on pourroit regarder cette clause comme se sentant de l’esprit philosophique, si elle ne paroissoit pas dictée par les égards pour le rang, qui ne doit cependant être compté pour rien lorsqu’il est en question des