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Page:Discours de Maximilien Robespierre sur la guerre.djvu/69

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veau ministre ne vous sont pas suspectes, vous vous trompez cruellement ; on lui donne des chefs propres à la ramener aux vils sentimens du royalisme et de l’idolatrie, sous les spécieux prétextes de l’ordre de l’honneur et de la monarchie. Eh bien ! déployez votre autorité législative, pour rendre aux soldats des avantages que les principes de la constitution, d’accord avec la discipline militaire, leur assuroient, et que l’intérêt des patriciens militaires de l’assemblée constituante leur a ravis ; consultez le code militaire et vos principes, et l’armée est au peuple et à vous… Je n’en dirai pas davantage… On sait assez, sans que je le dise, par quels moyens les représentans du peuple peuvent le servir, l’honorer, l’élever à la hauteur de la liberté, et forcer l’orgueil et tous les vices à baisser devant lui un front respectueux. Chacun sent que si l’assemblée nationale déploie ce caractère, nous n’aurons plus d’ennemis. Ce seroit donc en vain que mes adversaires voudroient rejeter ces moyens-là, sous le prétexte qu’ils seroient trop simples, trop généreux : on ne se dispense pas de remplir un devoir sacré, en cherchant à donner à la place un supplément illusoire et pernicieux. Lorsqu’un malade capricieux refuse