Page:Discours prodigieux et espouventable de trois Espaignols et une Espagnolle, 1615.djvu/14

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uement qu’il remue ſa main pour les accabler, tout cela s’en va en poudre, & n’en ſort qu’vne confuſion miſerable de ceux qui s’y ſont arreſtez. Voire encore ce qui devroit effrayer d’avantage leurs imaginatiõs, il fait d’ordinaire, que celuy qui les a fait broncher en ce filez par ſes belles promeſſes, c’eſt celuy qui les prẽt dedans, & leur fait endurer une fin miſerable : auſſi est-ce le bourreau de la iustice de Dieu, qui ne ſe plaiſt qu’en la perte des ames, & qui roule toutes ses machines pour les abiſmer au gouffre de damnation, où il leur fait puis apres payer l’uſure des maux, & execrables parricides qu’ils ont attenté, & mis en execution ſur leurs freres, C’eſt une chose du tout eſtrange, de dire, que l’homme ſe laiſſe tellement aveugler en ſoymeſme, qu’il perde tout ſentiment, & de