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Page:Discours sur l'anatomie du cerveau.djvu/19

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en à qui les comparent à l’eſprit de vin, & l’on peut douter ſi ce ne ſeroit point la matiere meſme de la lumiere ? Enfin, les diſſections dont nous nous ſervons d’ordinaire, ne nous peuvent éclaircir l’eſprit, ſur aucun de ces doutes.

Si la ſubſtance du cerveau nous eſt peu connue, comme ie viens de dire, la vraye maniere de le diſſequer, ne l’eſt pas davantage. Ie ne parle pas de celle qui nous coupe le cerveau en lamelles ; il y a déja long temps qu’on a reconnu, qu’elle ne donne pas grand éclairciſſement à l’Anatomie. L’autre diſſection qui ſe fait en developpant les replis, eſt un peu plus Artiſte ; mais elle ne nous montre que le dehors, de ce que nous voulons ſçavoir, & cela encore fort imparfaitement.

La troiſieme, qui ajoûte au developpement des replis, une ſeparation du corps gris, d’avec la ſubſtance blanche, paſſe un peu plus outre ; elle ne penetre point toutefois plus-avant, que juſqu’a la ſurface de la moelle.

On fait divers mélanges de ces trois manières de diſſections, & l’on pourroit