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Page:Discours sur l'anatomie du cerveau.djvu/61

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Nous avons veu de grands Anatomiſtes, qui ſont tombez dans cet inconvenient, & nous en voyons encore d’autres, qui s’imaginent, que le monde aura plus de ſoy pour leur opiniaſtreté, que pour ſes propres yeux. Ie laiſſe cet amour propre à ceux qui s’en repaiſſent ; ie tâche de ſuivre les loix de la Philoſophie, qui nous enſeignent à chercher la verité en doutant de ſa certitude, & à ne s’en contenter pas, avant qu’on ſe ſoit confirmé par l’évidence de la demonſtration. Ie ne puis vous donner de preuves plus manifeſtes, de la neceſſité du changement des diſſections, que les deux ſuivantes. C’eſt une experience tres-aſſurée, que quand on a ſoufflé dans le commencement de la fente, qui eſt ſous la voûte, on trouve la voûte ſeparée de la baſe, & une cavité aſſez conſiderable entre deux ; de meſme qu’on fait, quand on oſte de force le crane, comme i’ay dit cy-deſſus. Cela eſt tellement manifeſte, que ceux qui travaillent, & ceux qui aſſiſtent à cette operation, croyent qu’il ne ſe peut rien faire de plus certain : ſi l’on commence