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Page:Discours sur l'anatomie du cerveau.djvu/68

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Or cette difference quelle qu’elle puiſſe eſtre, donne toûjours quelque lumiere aux recherches, elle nous peut apprendre ce qui eſt abſolument neceſſaire. Il y a des animaux, où les fibres ſe voyent plus aiſement que dans l’homme, les parties qui dans l’homme ſont meſlées & jointes enſemble, ſe trouvent parfois diſtinctes & ſeparées dans d’autres animaux ; dans d’autres encore, on trouve la ſubſtance plus ou moins ſolide, la grandeur inégale, & la ſituation differente.

Ie ne m’eſtendray icy davantage, parce que ie ſuis perſuadé, que tout le monde avouëra ſans difficulté, que nous devons à la diſſection des animaux preſque toutes les nouvelles découvertes de ce ſiecle ; & qu’il y a des parties, qu’on n’auroit jamais reconnues dans le cerveau de l’homme, ſi l’on ne les avoit remarquées dans celuy des animaux.

Ce que nous avons veu juſqu’icy, Meſſieurs, de l’inſuffiſance des ſyſtémes du cerveau, des defauts de la methode que l’on a ſuivie pour le diſſequer,