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Du Végétarisme

ou

de la manière de vivre selon les lois de la nature.


§ i. Considérations générales.

La santé morale et la santé physique sont nos plus grands biens ici-bas. Heureux celui qui les possède largement. Aujourd’hui hélas, nous les perdons de plus en plus, car, qui le niera que la société contemporaine se trouve dans une forte crise et qu’elle perd de plus en plus son équilibre physique et moral ?

„L’abaissement du niveau de la santé et de la moralité publiques, et l’anarchie croissante des idées frappent les regards les moins attentifs,” dit avec raison un philosophe-hygiéniste contemporain.

„Ces trois désordres rayonnent dans toutes les sphères de l’activité humaine et vicient les institutions politiques, économiques, religieuses, éducatives etc., lesquelles réagissent à leur tour sur ces trois causes et aggravent le mal primitif.”

„De cette réciprocité morbide résulte un cercle vicieux dans lequel il serait dangereux de tourner longtemps encore.”

„Celui de ces désordres qui exerce sur tous les autres, par l’intermédiaire du système nerveux, l’influence la plus étendue et la plus puissante, c’est la maladie du corps.”

„C’est donc de la santé physique qu’il faut avant tout s’occuper, pour améliorer par contrecoup la santé intellectuelle et la santé morale et par elles, tous les éléments de la civilisation.”[1]

Le Créateur a donné à l’homme un organisme qui devait être parfaitement sain de sa nature ; malheureusement nous ne savons

  1. Voir : Médecine naturelle par F. W. Dock, préface du Professeur Raoux, Lausanne, chez Imer et Payot.