Page:Doctrine des Apôtres. Épître de Barnabé.djvu/171

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croissent et se multiplient et commandent aux poissons ». Or qui donc présentement peut commander aux bêtes, aux poissons, aux oiseaux du ciel ? Nous devons remarquer que commander c’est avoir la puissance en donnant un ordre de faire prévaloir son autorité. [9] Si tel n’est pas le cas maintenant, il nous a été dit quand il se réaliserait : c’est lorsque nous-mêmes serons devenus assez parfaits pour entrer en possession de l’héritage du testament du Seigneur.


VII. Mettez-vous donc dans l’esprit, enfants de l’allégresse, que le bon Seigneur nous a tout révélé d’avance afin qu’en toute circonstance nous sachions à qui nous sommes débiteurs de nos actions de grâces et de nos louanges. [2] Si le Fils de Dieu, quoique Seigneur et « juge futur des vivants et des morts » a souffert afin de nous faire vivre de ses blessures, croyons aussi que le Fils de Dieu ne pouvait souffrir qu’à cause de nous.

[3] Mais, sur la croix, « il fut abreuvé de vinaigre et de fiel ». Or apprenez comment cela avait été indiqué d’avance par les prêtres du temple. Le Seigneur avait porté ce précepte dans l’Écriture : « Celui qui ne jeûnera pas au jour du jeûne sera mis à mort », parce qu’il devait offrir en sacrifice pour nos péchés le vase renfermant son esprit (son corps) afin que fût accompli l’évènement figuré en Isaac offert sur un autel. [4] Or, que dit-il chez le prophète ? — « Qu’ils mangent du bouc offert au jour du jeûne pour tous les péchés. » Et, — remarquez bien ceci, — « que tous les prêtres et les seuls prêtres mangent les viscères non lavés, et du vinaigre. » [5] Pourquoi cela ? — Parce