Page:Doctrine des Apôtres. Épître de Barnabé.djvu/183

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mangeras pas non plus de murène, dit-il, ni de polype, ni de sèche », c’est-à-dire : tu n’auras ni ressemblance ni liaison avec les hommes qui poussent l’impiété à l’extrême, et sont déjà maintenant condamnés à la mort, pareils à ces poissons, les seuls à être maudits, qui nagent dans les profondeurs sans plonger comme les autres, mais vivent en bas sur le fond de l’abîme. [6] « Tu ne mangeras pas non plus de lièvre. » Pour quel motif ? Cela signifie : tu ne seras pas un corrupteur d’enfants ni rien de pareil, car le lièvre acquiert chaque année un anus de plus ; autant il vit d’années, autant il a d’ouvertures. [7] « Tu ne mangeras pas non plus de la hyène », c’est-à-dire : tu ne seras ni adultère, ni séducteur, ni rien de pareil. Pour quelle raison ? C’est que cet animal change de sexe tous les ans : il est tour à tour mâle et femelle. [8] Moïse a également poursuivi la « belette » d’une haine méritée. Garde-toi, veut-il dire, de ressembler à ceux qui, dit-on, commettent de leur bouche impure l’iniquité, évite toute liaison avec les femmes impudiques qui commettent le crime avec leur bouche. Tel cet animal qui conçoit par la gueule. [9] Ainsi Moïse, ayant reçu un triple enseignement au sujet des aliments, a parlé au sens spirituel ; mais eux (les Juifs) ont reçu ses paroles, selon le désir de la chair, comme s’il s’agissait de la nourriture.

[10] David, lui, a l’intelligence vraie des trois mêmes enseignements, et il parle de même sorte : « Heureux l’homme qui n’a point marché d’après le conseil des impies » comme les poissons qui circulent parmi les ténèbres à travers les profondeurs ; « qui ne s’est pas tenu sur le