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DOCUMENTS HISTORIQUES INÉDITS.

Galsos, Torres, Alicante, en Catalogne, sont aussi nommées. Les deux premières cités me sont inconnues. Mayorque est aussi mentionnée avec une autre île, celle de Ciusa, qui ne peut être que Ivisa ou Iviça, encore plus méconnaissable dans Guillaume de Nangis, qui la nommnit Vicène[1].

VI. Huit années après la date de ce premier traité, il fut renouvelé. Durant cet intervalle, les deux rois signataires du traité de 1270 étaient morts. D. Jayme I en 1276 et Aboabdilla en l'année 1277: le premier eut pour successeur Jayme II comme roi de Mayorque et comte de Montpellier, et le second, Yahya-ahou-zakaria alouatsec billah. Ces deux princes renouvèlent pour cinq années la traité de 1270, à compter du 11 juin 1278. Ce renouvellement, précédé du texte du traité primitif, a été passé dans la maison du moxarif du roi de Tunis: c'était le notaire du palais. Il est nommé dans la charte Ebni abidel Malech.

Nº XXXV. — document nº 3.

autre traité passé entre le roi de mayorque, comte de rousillon, de cerdagne et de montpellier, et le roi de tunis, au mois de janvier de l'année 1312-1313.

Hoc est translatum, sumptum fideliter et factum a quodam instrumento arabico treugue, pacis et amicitiae factae et formatae per illustrem dominum Aboyahiam Çachariam regem Tunicii, et per honorabilem Gregorium Salembe, missum sive nuntium, sindicum et procuratorem excellentissimi domini Sancii Dei altissimi gratia regis Majoricae, comitis Rossilionis et Ceritaniae, et domini Montis-Pessulani. Cujus instrumenti transcripti et conversi de arabico in linguam sive loquelam catalanam sive catalaniscam, legente, interpretante et explanante Johanne Egidii interprete sive turcimanno, qui linguam sive loquelam et litteram arabicam satis apte et perfecte scit et intelligit ac cognoscit, iu omnibus et per omnia talis est:

En nom de Deu piados et misericordios, oratio fassa d'eu sobr'el senyor nostre Mahomet e als seus parents e companyons, e saludem lo ab salutatio complida! Aquesta es carta de pau ban ahuyrada e es fermada per manament del senyor senyor nostre, loch-tenent de Deu e princep nostre, l'exalçat per manament de Deu, el victorios per

  1. Page 168 du Joinville du Louvre; 1761, in-fol.