Clichy | pour la zone | 21 |
Montmartre | 15 | |
Saint-Ouen | pour la zone | 14 |
Pantin | pour la zone | Mémoire |
Prés-Saint-Gervais | pour la zone | 32 |
Bagnolet | pour la zone | 71 |
Neuilly | pour la zone | 60 |
Total | 213 |
Après cet examen en quelque sorte numérique, le conseil, voulant apprécier la valeur des observations recueillies dans les enquêtes, passe à l’examen des dossiers de chaque commune. Tout naturellement son attention se porte, en premier tien, sur celui de La Villette, qui a présenté, à elle seule, plus d’oppositions que toutes les autres communes réunies. Ces oppositions émanent principalement de chefs d’établissements industriels, de gros négociants et d’ouvriers qu’ils occupent d’habitude. L’objet de leur effroi commun est la perception des taxes d’octroi qui viendront frapper les matières premières employées par les uns, les marchandises que les autres emmagasinent pour les revendre, soit à Paris, soit au dehors.
Ils exposent que beaucoup d’entre eux seront obligés d’abandonner leur industrie ou leur commerce ; les ouvriers redoutent une augmentation dans leurs dépenses journalières, coïncidant avec une réduction de travail ; des propriétaires craignent un abaissement de la valeur locative, par suite de l’éloignement des usines. Pour conjurer les effets de l’annexion, beaucoup demandent que la commune tout entière, ou du moins tes alentours du bassin de La Villette, soient constitués en entrepôt ; d’autres proposent que l’exemption quinquennale s’applique à toutes les matières premières qui entrent dans leur fabrication ; enfin, un certain nombre fait remarquer que si quelques usines ou fabriques peuvent, à la rigueur, s’éloigner au delà des fortifications, toute la batellerie et tout le commerce qui se fait aujourd’hui par la voie d’eau au bassin de La Villette, ne peut aussi facilement se transporter ailleurs, et que ta position exceptionnelle de la