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Page:Dodge Stahl - Les Patins d argent.djvu/315

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Le commissaire des courses est debout entre les colonnes. Il lit le règlement d’une voix claire et haute :

« Les filles et les garçons courront chacun à leur tour, jusqu’à ce que l’une des filles et l’un des garçons soient arrivés deux fois premiers au but. Les filles partiront ensemble, les garçons aussi. Les concurrents et les concurrentes devront aller jusqu’aux drapeaux, puis revenir au point de départ, parcourant ainsi un mille de distance à chaque fois. »

On agite un drapeau sous la tente des juges. Mme Van Gleck se lève. Elle tient à la main un mouchoir blanc. Elle se penche en avant ; lorsqu’elle le laissera tomber, on sonnera du cor pour donner le signal du départ.

Le mouchoir est à terre. Regardez :

Elles sont parties ?

Non, elles reviennent. Le départ a été manqué. Elles n’étaient pas bien en ligne pour passer devant la tente des juges.

Le signal est répété.

Elles partent de nouveau. Cette fois tout est à merveille. Vingt flèches décochées par un bras robuste ne fileraient pas plus vite !

La multitude se tait un instant, absorbée par l’attention extrême avec laquelle elle guette les lutteurs.

Des applaudissements se font entendre sur toute la ligne.

« Hurrah ! cinq jeunes filles tiennent la tête. Mais laquelle donc, le premier tour achevé, revient déjà avec cette rapidité ? Impossible de distinguer. Quelque chose de rouge, voilà tout, suivi à peu de distance par un point bleu flottant. Presque à côté du bleu se distingue une tache jaune. Les spectateurs écarquillent leurs yeux et s’en veulent de n’être pas parvenus à se placer plus près des drapeaux formant limite.