Page:Dodge Stahl - Les Patins d argent.djvu/352

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au jour de l’adversité. Ils ont un pavillon d’été près de l’emplacement de la vieille chaumière ; c’est là qu’ils vont passer les belles après-midi d’été avec leurs enfants et petits-enfants, alors que les nymphéas élèvent au-dessus de l’eau leurs têtes royales.

J’aurais voulu, si mon sujet me l’eût permis, vous faire connaître la Hollande d’été ; de même que la Hollande d’hiver, elle a ses beautés et ses singularités.

L’histoire de Hans Brinker ne serait pas terminée, si nous ne le montrions avec Gretel à ses côtés. La patiente et alerte petite Gretel ! Qu’est-elle devenue ?

Demandez au vieux docteur Boekman : il vous soutiendra que c’est la plus charmante femme et la plus admirable chanteuse de toute la Hollande. Demandez à Hans et à Annie : ils vous affirmeront que c’est la plus aimable sœur qu’on puisse trouver. Demandez à son mari : il vous dira que c’est la plus délicieuse, la plus gaie de toutes les petites femmes. Demandez à dame Brinker et à son mari : leurs yeux brilleront de larmes joyeuses. Demandez aux pauvres : l’air sera rempli de bénédictions.

Mais, de crainte que vous n’oubliiez une petite créature tremblant et sanglotant sur une butte située devant la cabane des Brinker, demandez aux Van Gleck, et ils ne se lasseront pas de vous parler de la chère petite fille qui, après avoir gagné les patins d’argent, est devenue leur orgueil, la joie de leur maison, la mère adorée et respectée de leurs petits-enfants. On monte haut par un grand cœur et par un bon esprit. Qui donc parmi les fils Van Gleck eût craint de faire une mésalliance en prenant pour femme la plus honorée petite personne du pays et la plus chérie de tous ?


Pour ce qui est de la Hollande, à qui nous avons fait une grande place dans ce livre, nous vous dirons qu’elle