Page:Dodge Stahl - Les Patins d argent.djvu/39

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Je vous assure que ce doit être des flèches, et non des clochettes.

— Mynheer Van Korbes a dit à ma mère que ce seraient des clochettes ! »

Tout cela sortait à la fois de toutes les bouches. L’excitation était à son comble. Master Voostenwalbert Shimmelpennick essaya de terminer le débat par ces paroles, prononcées d’un ton péremptoire :

« Vous ne connaissez rien à l’affaire ; il n’y aura pas l’ombre d’une clochette, il…

— Oh ! oh ! Ah ! ah ! »

Le chorus d’opinions contradictoires se fit entendre de nouveau.

« La paire de patins destinée aux filles aura des clochettes, dit tranquillement Hilda Van Gleck, qui n’avait pas encore parlé, et il y aura une flèche gravée sur les côtés de celle destinée aux garçons.

— Là, je vous l’avais bien dit, » s’écrièrent-ils presque tous.

Katrinka, étourdie de tous ces propos, les regardait avec des yeux étonnés.

« Qui sera admis à concourir ? dit-elle.

— Nous tous, donc, répondit Rychie ; ce sera si amusant ! Il faut que vous en soyez aussi, Katrinka. Mais voici la cloche qui nous appelle. À l’école, maintenant. Nous reparlerons de tout ceci à midi. Oh ! vous vous joindrez à nous, cela va sans dire ? »

Katrinka ne répondit pas à cette question, mais faisant une gracieuse pirouette :

« N’entendez-vous pas le dernier coup de la cloche ? dit-elle en riant. Allons, attrapez-moi ! » ajouta-t-elle coquettement.

Et elle partit comme un trait dans la direction de l’école, située à un demi-mille de là, sur les bords du canal.