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Page:Doesburg - Classique-Baroque-Moderne, 1921.djvu/28

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Assujetti au moyen plastique individuel (la forme extérieure, la tendance, le symbole, etc.) l’artiste de jadis ne pouvait arriver à une forme collective. Dès lors, tous les styles restèrent individuels et caractérisèrent ce qui était particulier à chaque peuple au lieu de ce qui était commun à tous les peuples. Le caractère national, le costume, les religions empêchèrent les différents styles d’art, de réunir tous les peuples dans le sentiment de beauté le plus élevé de l’harmonie parfaite de l’unité, du repos. Si un style précédent était religieux, il l’était de façon individuelle et non universelle.

Il appartient aux nouvelles générations de transformer le moyen plastique individuel en un moyen plastique universel.

La musique devança la peinture dans la forme d’expression. Dans la musique — par ex., chez Bach — l’idée de l’unité ou harmonie est transformée directement en rapports de sons et de mesure musicaux, tonalisés, donc à l’aide du moyen d’expression musical et de rien d’autre.

Si un autre élément intervenait dans la musique, par ex., une mélodie qui se répète ou l’imitation d’un élément naturel au moyen d’un instrument, ce n’était déjà plus de la musique absolue.

La même chose s’applique identiquement aux autres arts.

De même aussi pour la peinture absolue, seulement avec cette différence que les moyens plastiques étaient différents parce que la première rend l’essence de la

    du style collectif pour la société nouvelle) je traite ce sujet plus en détail.