mourrons ensemble ! Et ce compagnon, ce frère, malgré les balles, malgré l’obscurité, me prend entre ses bras et cinq minutes après j’étais sur les chariots d’ambulance !
Vive ! Vive Julien !
Oui, mes amis, vous l’avez bien deviné… c’était Julien !… c’était mon ami ! mon frère d’armes, qui venait, au péril de sa vie, m’arracher à la mort !
Cré coquin ! j’en pleure tout rouge !
C’est beau ! c’est grand, ça, mon Julien ! Ah ! je le répète, le village doit être fier de vous deux !… Voyons, mes camarades, on nous attend là-bas avec une grande impatience… Mais avant de quitter ma ferme, encore une rasade, comme dit Criquet.
Oui, oui, parrain, et servis de suite. (Il verse).
Allons, les amis, à l’honneur de l’armée française !
En avant ! En avant ! (Ils boivent).
Maintenant une chanson de départ.
C’est ça ! oui ! oui ! une chanson !
Ah ben, si vous voulez, j’vas vous chanter la complainte du juif-errant ; y a 47 couplets, sans compter la morale.