égaré je lui demande son nom, il ne me répond que par des exclamations auxquelles je ne comprends rien, je le conduis au poste, je le fais fouiller et on trouve sur lui ce couvert d’argent marqué en toutes lettres à votre nom… voyez plutôt.
D’abord, M. l’Officier, je réponds de l’homme que voilà, c’est M. Vincent, ex-fournisseur de l’armée et mon plus grand ami, il est riche, indépendant et par conséquent ne peut être accusé de vol… Quant au couvert d’argent… c’est bien mon nom, Anastase Plumet (il regarde sur la table) J’ai toute mon argenterie, rien ne manque.
Lis au-dessous de ton nom, mon ami, ce que M. l’Officier n’a pas vu.
(lisant) « présenté par son ami Vincent »… Quoi ?…
Oui, mon ami, c’était mon présent… je voulais te l’offrir à la fin du dîner… quand ta cruelle maladie…
Hein ?… ma maladie… Ah ! ça qu’est-ce que tu m’chantes là ?… Je n’ai jamais été malade, moi ?
Non, pas malade, si tu veux… mais cette monomanie dont tu es attaqué et…
Ah ! ça, veux-t-on me rendre fou aujourd’hui. Maladie, Monomanie, explique-toi donc, Vincent, car, ma parole, je ne sais plus que dire ?