Eh ! ben !… Eh ben, je vous demanderais pour être le mari de la bourgeoise.
Tu voudrais que je te donne ma femme !… Ah ! ah ! Ah ! Ce cher Rémi ! Ma parole d’honneur, il est farceur !
Mais pas du tout, bourgeois, je ne farce pas… puisque vous voulez divorcer… moi, j’peux ben m’marier avec mam’ Thérèse ?
Et qu’est-ce qui te dit que Thérèse voudrait de toi.
Ah ! Dame, bourgeois, alle verrait ben qu’y aurait d’la différence, c’est pas pour vous fâcher que j’vous dis ça, mais dame aussi, vous la rendez pas heureuse, vos dépenses, vos nuits au cabaret… oh ! elle verrait une fameuse différence, moi qui suis sobre, travaillant… enfin…
La paix ! M. Rémi, je n’aime pas les remontrances… Et d’abord savez-vous si Thérèse accepterait le divorce ?
Oh ! pour ça, oui, bourgeois… faut pas vous fâcher ! Moi, j’vous dis ça avec mon gros bon sens… mais c’est pas pour vous offusquer, voyez-vous !… Tout à l’heure, j’entendais Mam’ Thérèse qui pleurait dans sa chambre et Mam’ Lefèvre est venue… Dame, alle y en a tant dit sur vous, sur le divorce, que la pauvr’ petite femme a dit. « Eh bien, oui, il n’y a que ce moyen là et je veux l’employer… là-dessus, elles ont parlé