ignore qui le créa ; on ne le trouve pas dans le dictionnaire. Quelle en est l’étymologie, quelle la signification ? À première vue, il semble bien forgé sous l’influence du mot névropathe, « qui souffre des nerfs ». Par analogie, hydropathe ne signifierait-il pas : qui souffre de l’eau, par conséquent qui n’aime pas boire de l’eau ? Ce sens paraît d’autant plus acceptable que le président des Hydropathes était le bon poète Émile Goudeau, qui parfois montait sur l’estrade et, d’une voix rude, déclamait le rude poème des Polonais :
En ce temps-là, le duc Jean Soulografiesky,
Prince des Polonais et Ruthènes à qui
Sa soif de Danaïde avait donné la gloire,
Descendit longuement de son trône et, sans boire :
Dit aux ivrognes vieux qui formaient son conseil,
« L’heure est enfin sonnée au cadran du soleil,
« L’heure où sur les Gaulois, ces buveurs sans vergogne,
« Devra prédominer l’étendard de Pologne,
« L’étendard rouge et jaune et blanc, drapeau divin,
« Dont la forme est bouteille et dont le fond est vin ! »