Page:Donnay - Autour du Chat Noir, 1926.djvu/63

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Ne pouvoir dormir, quel ennui !
Après une fugue stridente,
Voici maintenant un andante
Qui pleure triste dans la nuit.

C’est une phrase tant berceuse
Que les pauvres bourgeois haïs,
Se sentent soudain envahis
Par sa volupté paresseuse.

Flamme de l’Art et des Quat’ z’arts !
Leur passion à l’agonie
Se chauffe, toute rajeunie,
Comme au soleil, un vieux lézard.

Madame Pilou se rappelle
Que jadis, dans certain roman,
Son époux lisait couramment,
Hélas ! à présent il épelle.

Mais où sont les fureurs d’antan,
Mais où donc l’amoureux délire ?
Le livre lu peut se relire…
On pourrait essayer pourtant.