fameuse dans l’esprit des Grenoblois, le barrage céda, les énormes matériaux
qui le composaient furent entraînés jusqu’au delà de Séchilienne ;
le torrent, prodigieusement grossi, détruisit tout sur sa route, enfla le
Drac, qui alors se jetait dans l’Isère au-dessus de Grenoble ; la rivière,
à son tour, envahit la ville ; ceux des habitants, de nombreux étrangers
accourus pendant une foire et qui n’avaient pu se réfugier dans les monuments
élevés de la ville, furent noyés. Les traces de la catastrophe sont
encore visibles dans toute la gorge, et la plaine de l’Oisans elle-même,
d’une horizontalité absolue, a conservé l’aspect lacustre. »
Nous y sommes maintenant dans cette plaine. Les crêtes se sont écartées comme les feuillets d’un livre qu’on ouvre, elles apparaissent très