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Page:Donop - Commandement et obeissance, 2e edition 1909.djvu/64

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même à ceux qui concernent des choses défendues ; l’obéissance imparfaite, qui s’en tient aux choses strictement de devoir ; l’obéissance parfaite, enfin, qui obéit en tout ce qui est permis.

La seconde est la seule qui puisse être considérée comme obligatoire ; elle ne saurait cependant suffire dans l’armée.

Ainsi que je l’ai dit, la lettre ne nous suffit pas et ne peut pas nous suffire ; il nous faut y joindre la connaissance de l’esprit de l’ordre.

L’obéissance, dont on doit faire preuve dans l’armée, ne doit pas être seulement celle qui se borne à l’observation des choses strictement de devoir ; cela pourrait assurer l’exécution des règlements militaires, en temps ordinaire, mais cela ne suffirait pas à satisfaire, toujours, au bien du service qu’on a pour devoir de rechercher constamment.

C’est donc l’obéissance parfaite ; celle qui exige le don complet de toutes les activités, qu’il faut pratiquer dans l’armée ; sous la condition expresse, bien entendu, de ne pas enfreindre les lois fondamentales, c’est-à-dire, pour un chrétien, de ne rien commettre qui puisse nuire à son salut ; pour un officier de ne rien faire au delà des limites que les règlements ont assignées à son activité, ni au delà de ce que lui permet l’honneur.