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Page:Dorat - Les Baisers, 1770.djvu/120

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J’égare mon œil enchanté,
Et veux marquer par mes caresses
Tous les progrès de la clarté :
À mesure qu’elle colore
L’horison qui va s’embrâser,
Un feu plus ardent me dévore ;
Et je crois que chaque baiser
Ajoûte un rayon à l’aurore.
Comme je fêtai son retour !
De la nuit les astres pâlirent :
Tout-à-coup tes beaux yeux s’ouvrirent ;
C’est toi qui fis naître le jour.