Page:Dorat - Les Baisers, 1770.djvu/79

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Qui satisfait à la décence,
En dessinant la nudité.
Sur l’ivoire d’un bras flexible
Son cou reposoit incliné,
Et l’autre bras abandonné
Sembloit mollement entraîné
Vers cet asyle inaccessible,
Trésor de l’amant fortuné.
Thaïs a des fleurs pour parure :
Les tresses de ces cheveux blonds
Descendent, en plis vagabonds,
Jusques aux nœuds de sa ceinture.
Son sein captif qui se débat
Sous une gaze transparente,
Amoureusement se tourmente
Pour sortir vainqueur du combat,
Et moi, je languis dans l’attente.
Zéphyr alors, soufflant exprès,
Dérange la gaze, l’entr’ouvre ;