Je verserai ma sève et tout mon jeune sang.
Dans tes veines lassées,
Mais que n’a su tarir le combat incessant
Que tu livras, Guerrière, aux erreurs hérissées !
Fais jaillir hors des deuils, au cri de mes coursiers,
L’éclair de ton épée,
Et dans le pur torrent des polaires glaciers
Plonge de ton beau corps la vigueur retrempée !
Car mon bras patient est prêt à te venger,
Mère, dans ta souffrance ;
Mon cœur fort pour ton cœur n’est pas un étranger :
De ton lait, de tes pleurs, je suis nourrie, ô France ! »
« Je guiderai tes pas, dans les temps qui viendront,
Vers ce haut sanctuaire,
Où la Clarté rayonne et siège sur le front
De mes fils que brûla tout Idéal austère !