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Page:Dorion - Vengeance fatale, 1893.djvu/60

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VENGEANCE FATALE

À tout moment, Hortense s’attendait à voir arriver Louis heureux de la revoir.

Elle ne pouvait comprendre le retard qu’il apportait dans sa visite.

Midi sonna.

M. Darcy demanda le dîner. Hortense, cherchant un prétexte pour retarder le dîner de quelques minutes encore, répondit qu’il n’était pas tout à fait prêt.

Mais un quart d’heure après, le père ayant réitéré son commandement, il fallut lui obéir.

Hortense affecta un mal de tête et ne se mit pas à table.

Elle s’enferma dans sa chambre et se mit à la croisée pour guetter la visite de Louis, mais celui-ci n’arrivait pas.

Enfin lasse d’attendre aussi longtemps, Hortense résolut de sortir et partit dans un coupé attelé de deux chevaux fringants de race anglaise.

Elle ordonna à son cocher de passer devant l’étude du patron de Louis, mais après avoir jeté un regard à travers les croisées, elle ne le vit pas à son poste. Elle fit alors changer la voiture de direction et la fit arrêter à quelques pas du domicile de l’étudiant, après avoir glissé entre les mains de son cocher un billet écrit à la hâte.

Mais le cocher rapporta le billet en disant que M. Hervart venait de sortir.

Hortense prit alors le parti de retourner chez elle.

Le lecteur sait qu’en abandonnant son logis, Louis s’était rendu directement chez M. Darcy. À peine arrivé, il demanda naturellement à être introduit