Page:Dormienne - Les Caprices du sexe.djvu/112

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Mais c’était pure échappatoire, car son œil dur cherchait une vengeance. Elle trouva :

— J’irai à votre table tout à l’heure.

Il sourit :

— Pourquoi vous tenez-vous si close dans cette cape espagnole ? On croirait que vous dissimulez…

— Je dissimule Éros, mon cher…

— Montrez !

Elle l’attira sur le palier, devant une porte, tandis que des étrangers entraient dans le restaurant avec des abois asiatiques.

— Tenez !

Elle ouvrit la cape. Elle était nue, sauf au bas du ventre une rosace de gemmes tenue par un fil appendu à une chaîne d’or faisant ceinture.

— Thea, vous êtes belle.

Les seins vermillonnés, le corps poudré de violet, elle était en effet pareille à une magnifique statue.

— Je sais être belle, mon cher.

De Laize sourit. En lui-même, brusquement, un désir violent s’aggravait soudain :

— Pourquoi êtes-vous si vêtue ?

Elle se regarda de la tête aux pieds.

— Comment, vêtue ?

Il désigna la rosace étincelante :