Page:Dormienne - Les Caprices du sexe.djvu/29

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lui-même, il fut sur le ventre plat, jusqu’au pli des cuisses. Sous la robe, il percevait la chaleur du corps fiévreux. En lui la volonté et la maîtrise des actes disparaissaient lentement, tandis qu’un désir ardent révulsait au fond de son être des fibres douloureuses.

Hésitante, la jeune fille se contraignit cependant à parler.

En elle, l’énergie de la race voulait en ce moment compléter la confession commencée.

— J’ai vu… Il l’a prise debout, comme une bête…

Il ne dit pas un mot, mais sa main levait la jupe. Il fut soudain sur la chair, près du genou. Il connut la fraîcheur de cette peau lisse et ses doigts remontèrent. Mais la jeune fille portait une culotte serrée comme un maillot. Il ne perçut plus que le grain de l’étoffe, mince d’ailleurs comme une peau d’oignon. Elle continuait :

— Et puis, avec sa bouche…

Jacques de Laize n’entendait plus. Il avait glissé la main dans la ceinture de la culotte. Il revint vers le centre vivant du corps dont le voisinage l’éréthisait vertigineusement. Il fut sur le ventre, puis sur la toison fine et rase, puis sur le pli sexuel. Sa main s’arrêta. Tous deux sentirent un grand frisson qui dominait leurs moelles.

Louise, en hypnose, dit une autre fois :

— …avec sa bouche…

Comme obéissant à un ordre, Jacques de Laize glissa sur les genoux, entre les jambes disjointes de Louise de Bescé. D’une main délicate, il baissa la ceinture de la culotte, souleva le corps léger, pour ramener le vêtement intime jusqu’à mi-cuisses, puis il s’approcha de ce sexe vierge et, soudain, comme un fauve affamé, posa sur la fente, aux lèvres imperceptiblement bombées, un baiser brûlant. Louise, avec une sorte de sur-