Page:Dormienne - Les Caprices du sexe.djvu/37

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ces pratiques. D’ailleurs, elles ne sont pas pénibles et j’en aime certaine conclusion. Il paraît que nulle femme au monde ne le fait si voluptueusement que moi. Mais cela ne me suffit point, je l’avoue.

Louise, ahurie, resta le souffle coupé :

— Mais Simonin, que faisiez-vous avec lui ?

— Ah ! Louise, il va falloir que je vous révèle trop de choses. Enfin, puisque j’ai commencé… Mon Dieu ! que c’est gênant !… Voilà : Simonin est le seul homme qui me fasse réellement jouir…

— Comment cela ?

— C’est ainsi. Il me faut un… une… enfin, il me le faut très gros, parce que…

— Cela n’est pas identique chez tous les hommes ?

— Mais non. Il y en a de gros et de minuscules, de longs et de courts, de droits, de tordus et de cornus.

— Et pourquoi vous faut-il cela très gros ?

— Parce qu’en Amérique, j’ai eu comme amant un nègre.

— Eh bien ?

— Les nègres, ma petite Louise, ont… cela gros comme votre bras, et plus…

— Comment, vous, la fille d’un puissant marchand et qui possédiez toutes les joies à vos ordres, avez-vous eu l’idée de recourir à un nègre ?

— Il me tentait, Louise. C’était un boxeur. Il avait une… verge — disons-le, à la fin, c’est bête de s’arrêter au mot à toutes les phrases —, il l’avait comme une demi-bouteille de champagne. Que voulez-vous, j’étais ardente et vierge, je voulais