Page:Dormienne - Les Caprices du sexe.djvu/54

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sa croupe au chef de rayon. Il vit, referma et revint d’un bond ; il était si furieux de cette résistance qu’il ne pouvait pas placer sa verge.

— Aide-moi ! dit-il violemment.

Mais la jeune fille eût mieux aimé mourir que de toucher cet organe. Il parvint à ses fins tout de même. Elle perçut la pénétration du membre minuscule. Cela ne lui fut point douloureux, parce que cette verge dérisoire n’aurait certes rencontré aucun obstacle chez une fillette de cinq ans. L’homme s’agita. Il palpait en même temps les fesses fines à peau douce et glacée.

Enfin il éjacula. Louise sentit un liquide abondant et bouillant qui l’inondait, du périnée jusqu’au coccyx. Elle ne comprit point cette extériorisation. Mais le chef de rayon, revenu à l’amitié, lui disait doucement :

— Tu comprends, je décharge dehors, car je ne veux point te déformer en te faisant un gosse.

Comme elle restait immobile, à peu près inconsciente, il la prit par les épaules.

— Allons, ma chérie, je vois que tu aimes ça. Tu voudrais que je recommence ? Impossible ! Tous les soirs ma femme me taille une plume, pour savoir si j’ai marché dans la journée, et si je te le refaisais, elle verrait ce soir que j’ai du mal à jouir, et alors qu’est-ce que je prendrais…

Elle écoutait sans comprendre, la face vermillonnée d’émotion et quasi reconnaissante envers ce bouc de lui éviter la prison ouverte devant ses pas.

— Rhabille-toi ! dit-il avec douceur.

Machinalement, elle remonta son pantalon et remit sa robe. Sur ses fesses, le liquide maintenant glacial issu de la petite verge lui faisait une impression détestable. Cela coulait comme jadis le sang lorsqu’elle s’était donnée au maçon.