Page:Dormienne - Les Caprices du sexe.djvu/58

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— Voilà ! Mademoiselle, voilà, venez ici…

Louise s’approcha sans penser à mal.

Quand elle fut sur le côté du bureau, l’autre l’appela encore.

— Plus près !

Elle fit un pas de plus.

Alors une main vigoureuse la saisit et l’immobilisa, puis un bras la ceintura et, reculant son fauteuil d’un coup de talon, monsieur Khoku se trouva nanti de la jeune fille, soudain assise sur ses genoux, et qui resta quelques secondes avant de comprendre.

Enfin elle tenta de se dégager. Vain effort ! Ce Tartare était d’une vigueur de taureau. D’une seule prise il immobilisait les deux poignets de sa partenaire et, de l’autre main, fouillait sous la jupe.

— Laissez-moi, monsieur, ou je vais crier !

— Crie, petite !… On a l’habitude, ici, de me laisser libre de tout faire, tant que moi-même je ne sonne pas. Je suis le maître.

Il avait la main sur le bas-ventre de la jeune fille. Il dit :

— C’est joli ! tu n’as presque pas de poils. Je raffole de ça.

Elle s’efforçait de limiter l’emprise du gros homme, sentant bien la vanité de pousser des cris et des appels auxquels nul ne répondrait. Mais comment échapper à ces mains de gorille, se libérer, et enfin sauter à la porte pour s’enfuir ?…

Brusquement l’homme la courba en avant et, d’un geste preste, releva la robe jusqu’aux seins. Il encapuchonna la tête de Louise, qui se trouva les mains tenues et le haut du corps comme dans un sac. L’autre dit alors, d’un air satisfait :