Page:Dormienne - Les Caprices du sexe.djvu/64

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ment, puis fut introduite près d’un jeune homme, qui, sitôt son entrée, alla fermer la porte au verrou.

Que voulait-il, celui-là ?

Il demanda :

— Mademoiselle, vous savez ce que je demande ?

— Non, monsieur ! Je sais qu’il s’agit d’employées qui aient un peu d’instruction et qui sachent écrire. Je possède peut-être ces vertus, mais je ne sais pas taper à la machine.

Le jeune homme la regarda attentivement, comme pour savoir s’il pouvait dire certaines choses, puis il se décida :

— Ce n’est pas tout, mademoiselle, il me faut ces qualités, mais il m’en faut d’autres.

— Lesquelles, monsieur ? Je crains alors de ne pouvoir.

— Si ! si ! Vous pourrez ; vous avez au moins la moitié des choses que je veux, à savoir la beauté et la grâce. Mais…

— Que vous faut-il encore ?

Il articula tout à trac :

— De la complaisance…

— Laquelle ?

— Je vais vous le montrer, tenez…

Il se leva, vint à Louise, se pencha, puis déposa un baiser sur les lèvres rouges.

— Jusqu’ici monsieur, c’est encore supportable, mais je pense que vous vous en tenez à ces marques d’amitié ?

— Mais non, mademoiselle ! Il faut encore que…