Page:Dormienne - Les Caprices du sexe.djvu/69

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Elle connut une modiste qui se voulait homme, de ce chef que la nature lui avait offert, en guise de clitoris, une excroissance longue comme le doigt et, ma foi, rigide à souhait, lorsque le désir la possédait. Avec cet instrument, la modiste violait donc ses ouvrières, mais non pas dans la voie naturelle. Il lui fallait opérer par l’anus, l’emploi dudit canal étant seul capable de donner à l’opératrice les satisfactions d’un homme.

Dans une maison de couture, Louise trouva un autre usage : le directeur voulait que ses employées lui donnassent le spectacle d’une fricarelle soigneuse et acharnée. Et il ne fallait pas que les adolescentes vinssent tenter de simuler le plaisir pour plaire au sultan du lieu. Il tenait à ce qu’elles éprouvassent de la jouissance et il goûtait la crème, son palais exercé lui permettant, en effet, de reconnaître avec certitude la femme productrice du suc qui témoigne de la joie, et la simple simulatrice qu’il chassait.

Un pâtissier utilisa Louise comme vendeuse tout un après-midi. À six heures il la fit venir en son officine et prétendit la sodomiser parmi les pâtisseries que le four attendait et devant le baquet aux crèmes fouettées.

Chez un bijoutier, il fallait faire l’amour avec une autre enfant et le commerçant. Celui-ci opérait avec chacune à son tour, mais la chômeuse ne devait pas rester inoccupée durant que sa consœur travaillait à satisfaire cet homme ardent. Elle avait comme fonction de chatouiller d’un doigt agile les fesses et les bourses de l’homme, que ces jeux délectaient entre tous.

Un homme de lettres eut besoin d’une secrétaire. Louise s’y rendit, mais il fallait qu’elle se fasse lesbianiser par un chien spécialement doué et habile, lequel pouvait, plus généreux que l’homme, lécher une vulve trente-cinq minutes durant, sans aucune fatigue.

Une femme de lettres, en quête également d’une secrétaire, demanda à Louise quelque chose de plus compliqué. Il lui fallait