Page:Dormienne - Les Caprices du sexe.djvu/95

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

deux fillettes devaient, l’une, chatouiller et lécher les bourses du financier, l’autre, offrir ses fesses aux mains de l’homme, que le pelotage de ces rotondités excitait beaucoup.

Tout s’organisa enfin. Les cinq personnages se divertissaient donc doucement et, malgré la douleur qu’apportait en son arrière-train ce membre massif, qui lui faisait éclater le sphincter, la femme possédée se livrait à des mouvements propices. La verge de Blottsberg allait et venait, parmi des délices que le banquier n’avait jamais connues jusque-là. Louise le sentait palpiter si fort qu’il en perdait son habileté lesbienne, quand elle le vit soudain osciller et s’affaisser sur sa cuisse. Il était claqué de jouissance.

Un mois après, la fille du marquis de Bescé, ayant loué un appartement, se trouva chez elle. Blottsberg lui avait laissé quatre-vingt mille francs. Elle pouvait vivre seule, mais le plaisir de Lesbos lui manqua. Elle se mit donc en quête de jouissances et décida également de chercher un autre amant.

La passion la conduisit alors dans les restaurants de nuit, dont elle devint une sorte d’étoile. Elle vit à ce moment qu’il ne dépendait que d’elle de s’enrichir puissamment et voulut y parvenir.

Une nuit, elle avait su donner du plaisir — et avec quelle richesse d’inventions lubriques — au baron Marxweiller, de Vienne. C’était un débauché qu’éveillaient seuls des procédés extravagants. Pour récompenser cette femme qui créait de la volupté comme un poète, il lui avait signé un chèque de vingt mille francs.

Elle sortait donc de l’établissement où s’était passée l’aventure salace et financière. C’était Phallos, le célèbre restaurant de nuit russe, où l’on trouve couramment à sodomiser des ducs et à posséder des duchesses.