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MA TANTE


mode. — Que le tonnerre la confonde ! C’est dit et décidé, vous ne resterez pas ici. Je m’en vais chercher du vin et du fricot,… et du pain aussi ; car apparemment on vous en coupe un morceau quand on veut permettre que vous mangiez ? — Ah ! mon Dieu, tout fuste. — Oh ! les vilains ! les avares ! les cancres !… ».

Et il descendit l’escalier en leur prodigant toute sorte d’épithètes.

Un peu après que monsieur de Lafleur fut sorti, un grand, jeune et faraud de clerc, qui avait déjà cherché trois ou quatre fois à me parler, entra dans ma cuisine. En rôdant par les montées, il avait entendu une partie de notre conversation. Après un petit compliment qu’il me fit d’un petit air fat, il me demanda ce que c’était que cet homme qu’il venait de voir descendre. Je lui répondis que c’était un ami de ma tante, le valet de chambre d’un abbé commendataire fort riche, et mon protecteur enfin.