me mis d’abord à ramasser les tessons et à balayer la cuisine, qui offrait à la vue le spectacle d’un champ où l’on venait de livrer une bataille.
En me rappelant à-peu-près le propos que le procureur m’avait tenu, je pensais que je n’étais pas quitte, et que même la plus forte moitié de l’abordage me restait à soutenir lorsque la procureuse, plus intéressée encore que lui, et qui n’avait consenti qu’à son corps défendant à me recevoir, serait avertie du furieux ravage qu’on venait de faire dans ses propriétés.
J’étais dans cette cruelle inquiétude quand je vis entrer un crocheteur portant une hotte couverte dans laquelle il y avait en faïence neuve de quoi réparer tout le dégât fait sur la vieille. Le procureur, qui l’amenait, l’ayant congédié, me dit d’un air à double entente, que je voyais déjà une preuve des bontés qu’il avait pour moi… Que ne voulant pas que sa femme fût instruite de cette